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Re-hirondelles.

Re-hirondelles    Extrait de : http://avistodenas.over-blog.com/2017/12/re-hirondelles.html
Avertissement et rappel à la Loi : J'ai décidé de m'auto-censurer. Chaque fois que je dis "merde", ma censure le remplace par "hirondelle". Et comme mes hirondelles tendent à se multiplier (forcément, à mesure que je narre....), cela améliorera beaucoup mon image. Donc : Re-hirondelle.
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Elie Barnavi est historien. Et pas des moindres.  Il donne, de plus, des articles fort bien léchés à (bip bip bip) , le journal de la Mauvaise Foi, en qualité d'invité de la rubrique « Ils ne pensent pas (forcément) comme nous ». Ben tiens ! Penser comme (bip bip bip) n'est pas un gage de charisme mais de manie de la contestation pour la contestation, c'est le moins que l'on puisse dire. Sauf que, ce n'est pas cette raison qui justifie le présent texticule lequel, comme chacun sait, prend toujours tout au sérieux.
L'article d'Elie Barnavi s'intitule « Hirondelles de printemps » ! Le lecteur d'Avistodenas dresse déjà l'oreille. Il sait que lorsque Avisto écrit le mot « merde », aussitôt la censure lui tombe dessus et remplace le mot « merde » par le mot « hirondelle ». Si bien que chaque fois qu'Avisto  a envie de parler par exemple d'un « journal de merde », prévenant son auto- censure, il écrira plutôt « journal d'hirondelle ». Et tout le monde comprend. Oui mais par un jeu sournois et cauteleux, lorsque Elie Barnavi écrit "Hirondelles de printemps", il s'agit bien d'hirondelles volantes, charmantes migratrices. Vous me suivez n'est-ce pas.... ?
Mais voyons de quoi il retourne précisément. On sait que marcher sur une hirondelle de trottoir porte chance. Or Elie Barnavi nous explique dans sa chronique qu'il voit en ce moment des bonnes nouvelles partout : le sommet de Londres, le sommet de l'OTAN, le sommet de Doha, bref il se tape tous les sommets, y compris les plus enneigés. Il en a de la chance !!! Hein ? Vous ne trouvez pas ? On parlerait même de chance insolente, pour qu'il recueille autant de bonnes nouvelles. C'est tout simplement qu'il marche ou a marché ou marchera, sur une hirondelle de trottoir.
Et pourquoi, nous français, ne voyons partout que mauvaises nouvelles ? La crise, le chômage, les retraites, l'enseignement, enfin tout quoi. C'est parce que nos trottoirs sont propres, et que nous ne marchons plus jamais sur une hirondelle de trottoir. Pas de chance n'est-ce pas ? CQFD.
Il faut donc se rendre à l'amère évidence : depuis que les pouvoirs publics se sont lancés dans une chasse effrénée aux hirondelles de trottoir, alternant motos-hirondelles et procès-verbaux pour hirondelles intempestives sur le trottoir, les gens ramassent même les hirondelles de leurs toutous, de sorte que nous n'avons plus jamais l'occasion de marcher sur une hirondelle, histoire de nous donner un peu de chance. Résultat : les trottoirs sont propres et la France désespérée. C'est bien ce qui nous rend si dépressifs. Jamais plus la moindre occasion d'avoir de la chance. Fini. Terminé.
Je vous dirai que moi-même, ne passant pas une journée sans piétiner une hirondelle de cheval, j'ai l'optimisme chevillé à l'âme. Pas un jour sans que j'aie de la chance. C'est bien ce qui me rend si joyeux compagnon.
D'ailleurs Elie Barnavi finit par se trahir et manger le morceau. Il ne nous dit pas dans sa chronique que c'est le fait d'avoir marché sur une hirondelle de trottoir qui le rend si euphorique au point de tout considérer comme heureux événement. Il conclut en ces termes son optimiste article : « Une hirondelle ne fait pas le printemps, certes; mais plusieurs, et bien grasses ? » Authentique ! Et mon lecteur aimé, et qui me le rend au centuple, sait bien que je ne plaisante jamais avec l'authenticité.
Vous avez souvent vu, vous, des hirondelles obèses ? Avec le train d'enfer qu'elles mènent, à voler après les moustiques ? Pour qu'elles fussent grasses, il faudrait que les moustiques formassent de véritables escadrilles, tinssent des conférences serrées, enfin se regroupassent de quelque façon ! Or les hirondelles les attrapent un à un, les moustiques, et après leur avoir donné une chasse vigoureuse. Donc jamais, au grand jamais et de mémoire de poilu, on ne vit ni ne verra d'hirondelle grasse. Enfin, pas des hirondelles volantes en tous cas. Cette fine allusion d'Elie Barnavi ne saurait concerner que les hirondelles de trottoir... Mais non... (Une minute, je vous prie, c'est mon lecteur débile qui se réveille, mais si...vous savez bien...celui dont je vous donne des nouvelles au fil de mes chroniques et qui m'interrompt...) Il est con çui-là, les hirondelles de trottoir ne volent pas enfin !!! Ce sont des merdes ! - Faut voir...? - Faut voir quoi, une bataille d'hirondelles de trottoir peut-être ?
Cher Elie Barnavi, nous avons très bien saisi le sens caché de votre message subliminal. Vous avez bien voulu nous informer que vous aviez marché sur plusieurs hirondelles de trottoir, et bien grasses. C'est ce qui a déterminé la chance que vous avez de voir de bonnes nouvelles partout.
Il est donc urgent, pour rendre sa bonne humeur au peuple français, d'autoriser de nouveau - que dis-je... d'encourager – le dépôt d'hirondelles sur les trottoirs. Vous verrez, même les sondages les plus pessimistes s'en ressentiront.

 

L'humour est la respiration du sérieux, 

il signe notre supériorité sur la pesanteur du réel. (Trouvé dans le caniveau).

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