Je suis con.

Je suis con.

Je suis con. Cela ne vous surprendra pas, j'espère. Notez bien que j'ai quelques excuses : tout le monde est con, un jour ou l'autre. Tout un chacun est, sera, ou a été con, à une occasion ou une autre. Ne me dites pas le contraire...

En effet, je suis con. D'une connerie particulière, certes, mais con quand même. Vous en avez même été témoins. Mais si, souvenez-vous : lorsque je me suis débouché un puits de neuf mètres vingt de profondeur, tout seul, avec mes petits bras, pour obtenir dix seaux d'eau par jour, pas plus. Ce n'est pas être con, ça ...? (Voir http://avistodenas.over-blog.com/2018/01/puits.html  )

"Ah oui, en effet, il est un peu con, l'Avisto !  Si ça c'est pas être con, alors...!"

Et la fois où j'ai fabriqué 400 Kilos de fromage, que j'ai dû distribuer aux gens parce que jamais, au grand jamais, je n'aurais pu me les bouffer tout seul ! (Il faudra que je vous la narre, celle-là) !
Tenez, pas plus tard que ce matin ! Je reçois un coup de fil, c'était une pub. Et comme les pubs, j'en ai un peu marre, je dis à la demoiselle : "Mais Mademoiselle, vous faites erreur : je suis mort depuis plus de trente ans..." Flottement au bout du fil.... Vous pensez bien que ça désarçonne, cette affaire... "On m'a enterré avec un téléphone et depuis, je n'arrête pas d'être emmerdé..." Bip bip bip... Mince, on a raccroché ! Elle n'y reviendra pas, celle-là. Au cas où il serait dangereux... hum...!

"Ah oui, ça  on peut le dire : il est con l'Avisto", que vous vous dites.  Particulier, comme connerie, mais tout à fait con, en effet.
Donc, la preuve n'est plus à faire : je suis con.

Mais attention, je ne dirais pas non plus que je sois un con malfaisant, genre  Abdullah-quelque-chose ou abd-el-kader Merouh, bref passons, les champions du monde de la connerie humaine. Je n'ai jamais prétendu non plus au titre de champion du monde n'est-ce pas ! Nous dirons que je n'ai jamais prétendu au titre.

Autrement vous, ça va ...? 

Pas même une menue connerie à votre actif ?  Hé béééé... Vous en avez de la chance .
Notez bien que je vous crois aisément : certains naissent sans la moindre trace de ce trait de caractère. Qu'est-ce qu'ils doivent s'emmerder, lorsqu'ils sont seuls avec eux-mêmes. Incapables d'inventer le moindre bout de ficelle de connerie. Sérieux tels des papes tout au long de leur vie. Aussi, lorsqu'ils tombent sur un con de mon acabit, ils ne comprennent pas. Car non seulement, les conneries, je les dis, mais je les fais. Et croyez-moi, ça occupe. 

Bon, mais je vous rassure tout de même, je n'ai jamais nui à personne... enfin, pas que je sache. On me l'aurait fait savoir, sans doute. 

Ah ah ! Mais qu'est-ce que je peux être con, quand même. Rien que de me dire cela, ça me fait du bien : au moins ne suis-je pas obligé d'être intelligent. Car l'intelligence, ça fatigue, à la longue. Et puis, si vous êtes intelligent, vous n'allez pas au ski, au risque de vous casser une patte. Moi si. Ce que je casse, ce sont les skis, preuve que je suis con. Je puis même dire que je cumule, souvent.

"Et... votre dame, elle n'en a pas assez, de temps en temps, de partager sa vie avec un con ?" Oooh que si ! Ooooh que si ! D'autant qu'une femme ne peut pas se permettre d'être conne : elle a charge de famille, et une famille, ça ne se gère pas à la con. Mais bon, comme je suis bosseur (preuve encore que je suis con), ça compense, un peu. Je me trouve du boulot partout. Je me l'invente. Et lorsque je m'en trouve, je me le garde. Pour moi. Encore une preuve ! Je veux bien partager des choses, mais pas le boulot. Le boulot, c'est sacré. Et là, je deviens très très con. Touche pas à mon boulot.

Bon, il faut que j'abrège, sinon on va se dire : non seulement il est con, mais en plus il veut être le seul... Ben oui ! La connerie, ça permet tout ! La preuve par ce que vous venez de lire 

L'humour est la respiration du sérieux, 

il signe notre supériorité sur la pesanteur du réel. (Trouvé dans le caniveau).

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