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Points noirs.

Points noirs.


Ce matin, séance "points noirs". Non pas les points noirs de la circulation, points noirs sur mon dos. Mon épouse ne supporte pas que quelqu'un vienne habiter sur mon dos. Moi non plus bien sûr, mais comme je ne les vois pas !  Elle les repère à dix mètres ! Ah ça tu peux y aller, dès que je tombe la chemise, elle arrive par derrière et vas-y, entre les deux pouces, elle m'éradique l'échine de tout ce qui n'a rien à y faire. Heureusement que je ne suis pas baleine, avec des crustacés agrippés autour des yeux ! Oh ma mère ! quel quart d'heure je passerais !

Moi je crois qu'elle y prend plaisir. Parce que lorsqu'elle n'en trouve pas, elle me lâche à regret...mais y revient quand même, au cas où, passe sa main pour s'assurer que j'ai la carrosserie bien lisse bien lustrée, ce qui m'arrache un frisson vous pensez bien on n'est pas de bois.

Remarquez je ne m'en plains pas. Il est arrivé que je me fasse triturer salement la dorsale, au rugby,  mais sans elle, allez savoir tout ce qui viendrait élire domicile sur mes endosses puisque je ne vois rien. Des moules variqueuses, peut-être, ou des chancres bien chancreux. Je me demande souvent comment font les coeurs solitaires. Pour se débarrasser de ce type de parasite aussi incrusté qu'invisible. D'ailleurs je me demande tout court ce que serait l'homme sans la femme. Ah çà y est !!! l'Avistodenas se met sur sa pente de délire philosophique. Il se fait retirer un point noir et tout de suite la question : Que serait l'homme sans la femme ?

Alors revenons à nos points noirs. Plus exactement aux miens. Un peu de sérieux quand même. Il est tout à fait évident que si les points noirs venaient à s'installer sur les parties de mon anatomie qu'un brin se souplesse permet d'apercevoir, ils ne feraient pas vieux os. Cette faune n'a pas d'os ? En tous cas elle doit avoir des mâchoires, ou un foret. Ou quelque chose que possèdent les foraminifères. Bref ils ne feraient pas de vieilles tarières. Un petit coup de canif et hop. Quoi le canif ! Les piqûres m'épouvantent mais pas le canif, c'est tout. Ca n'a pas d'explication. En tous cas ma femme ne doit pas en avoir de points noirs : jamais elle ne m'a demandé de lui éradiquer le dos. Heureusement parce que opérer des points noirs, beurk... Ou alors, au canif ! Mais comme elle parfume tout ce qui la concerne, les points noirs n'ont même pas l'idée. J'en ferais bien autant mais je ne voudrais pas que les hommes se retournent sur mon passage. Alors je me modère sur les senteurs. Et les points noirs en profitent les salopiots. Pour m'attaquer par derrière. Heureusement, ma femme veille sur mes arrières. Tout seul on ne peut rien faire, dans la vie, si on n'est pas efficacement secondé, si quelqu'un n'assure pas contre les traîtrises. La vie parfois s'apparente à une action de commando en binôme. Et moi j'adore ça. Enfin j'ai adoré. Parce qu'aujourd'hui je ne commandote plus rien. Ca y est, l'Avisto est reparti en vrille sur les considérants philosophiques ! Indécrottable. Donc les points noirs ! Qui ne donnent en rien matière à philosopher. C'est fou ça quand même ! On doit avoir la rage philosophique chevillée au corps c'est pas possible. Donc les points noirs.

Le point noir est à l'homme ce que la tique est au chien : il faut toujours passer l'étrille. Et j'en ai vite marre bien sûr. Parce que tout de suite, elle désinfecte derrière. Il faut dé-sin-fec-ter ! Des fois que le staphylocoque doré prendrait la relève. On est peu de chose quand même. Cela part d'un simple petit et inoffensif point noir et ça vire illico à l'invalidité. Vous voulez que je vous dise, la vie s'accroche à tout mais elle ne tient qu'à un fil. Il suffirait d'oublier de respirer. Or on n'oublie jamais de respirer, c'est même devenu un automatisme de survie. Et bien sûr... Hop, ça y est ! Vous voyez, sans même y penser, on oblique en douce sur les grandes questions existentielles.

Bon, alors vidons le point noir et répondons catégoriquement, une bonne fois pour toutes, à ces questions merdiques :

Ce que serait l'homme sans la femme ? Il en serait encore au stade de l'homo cavernicus cannibalistique de mes deux.

Peut-on vivre seul ? N'y pensez même pas ! Autant vous amputer du bulbe.

Si l'on est peu de chose ? Un souffle dans l'éternité qu'un zéphyr évapore.

Voilà, je bâcle . Parce que je commence à considérablement me les mâcher avec mes questionnements en peau d'abat-jour.

 

L'humour est la respiration du sérieux, 

il signe notre supériorité sur la pesanteur du réel. (Trouvé dans le caniveau).

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